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CryptographieCode de CésarCode de VigenèreSubstitution par dictionnaire

Chiffrement par code de César
Le chiffrement de César a été employé dès l’Antiquité : des auteurs anciens — Suétone (1), Aulu-Gelle (2) — rapportent que l’empereur Jules César utilisait ce codage pour protéger ses correspondances secrètes, en particulier militaires. Bien que d’autres chiffres par substitution aient été en usage avant Jules César (des traces d’utilisation par les Égyptiens vers 2000 avant notre ère on été retrouvées), c’est son nom que l’histoire a retenu.
Le principe de cette méthode de cryptage par décalage simple (système par interversion à simple clé, ou substitution monoalphabétique) est le suivant : chaque lettre du texte d’origine (en clair) est remplacée par la lettre de l’alphabet située à la nième position. Par exemple, pour un décalage de 2 : A devient C, B est remplacé par D, ainsi de suite jusqu’à X qui devient Z. Vers la fin de l’alphabet, Y devient A, etc. Pour un décalage donné, la même lettre du texte d’origine est toujours remplacée par la même lettre. La quantité n (ici 2) est la clé du cryptage, que doivent connaître l’expéditeur et le destinataire du message chiffré.
Le nombre de clés différentes est de 26 pour l’alphabet latin (seules les lettres en capitale et sans signe diacritique sont utilisées). Les nombres arabes ne sont pas traités : il faut se souvenir que les contemporains de Jules César n’utilisaient que la numérotation romaine. Ce très faible nombre de clés n’offre aucune sécurité de communication. Le code de César est encore en usage de nos jours, par exemple dans des livres de jeux pour enfants, dans quelques forums sur Internet pour brouiller tout ou partie d’un texte (chute d’une blague, solutions de jeux, fins de films ou intrigue d’une série, etc.).
Cas particuliers :
     • la clé nulle ne modifie pas le texte ;
     • un double chiffrage, avec une 1re clé n1 suivi par un chiffrage avec une 2e clé n2, est équivalent à un seul cryptage avec une clé n = n1 + n2 ;
     • la clé 13, connue sous le nom « algorithme ROT13 » (Rotate by 13 places), permet de revenir au texte en clair après un double chiffrage.
Message à chiffrer :
  clé  
Message à déchiffrer :
  clé  
D’autres systèmes à simple clé ont existé dans un lointain passé : parmi leurs anciens auteurs, on trouve les noms de Tritheim, Porta, Bacon, Hermann, Mirabeau...
Bibliographie : KERCKHOFFS Auguste, ou Auguste Kerckhoffs, La Cryptographie militaire, ou Des chiffres usités en temps de guerre, Librairie militaire de L. Baudoin et Cie, 1883.
1. Suétone, archiviste de l’empereur Hadrien. Cf. Cesar, chapitre 56.
2. Aulu-Gelle, grammairien latin. Cf. Nuits attiques, livre XVII, chapitre 9.
Page générée le vendredi 19 avril 2024    

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